Stephen Jackson alias Captain Jack

Un bon nombre de lieutenants de stars en NBA viennent et partent dans l’indifférence de la grande ligue. Pour Jax, le départ est remarqué tant sa carrière fut atypique et mémorable notamment pour les fans de la NBA des années 2000. Stephen Jackson a annoncé sa retraite des parquets, l’occasion pour nous de lui faire honneur, à lui et ses 13 saisons mouvementées dans le cœur ou la haine des fans.


YMCMB

Jax est un texan (Stephen Jesse Jackson) né à Houston et passant son enfance à Port Arthur. Il est élevé par sa mère Judyette, mère célibataire qui cumule les emplois pour subvenir aux besoins de sa famille tandis que son beau-père est en prison pour 10 longues années. Stephen ne nait pas dans l’abondance et apprend rapidement à travailler, notamment dans le restaurant de son grand-père à son adolescence en faisant la plonge et divers autres corvées. Il connait la violence, quant à l’âge de 16 ans son demi-frère Donald Buckner meurt, à 25ans, passé à tabac.

Donnie Walsh, alors président des Indiana Pacers, commente ce passage de la vie de S-Jax:

Ne me dites pas que voir son frère mourir de la sorte n’a pas eu d’effet sur lui. Pour moi, c’est une des raisons qui font qu’il sera toujours présent pour protéger ses coéquipiers.

C’est un garçon très religieux, Dieu est au centre de sa vie, il l’aide dans ses combats perpétuels. Il accepte plus tard de répondre à quelques questions aux Pacers. Lorsqu’on lui demande dans quel show de téléréalité il aimerait participer et pourquoi, sa réponse est catégorique:

Ce serait « Survivor » à cause du challenge et parce que j’ai survécu à beaucoup de choses dans ma vie. Je suis un survivant.

628x471

Il n’échappe pas à la polémique, en s’exprimant sur des sujets sensibles dans son pays, prouvant que son engagement va au-delà de son sport:

Vous savez à quel point c’est facile d’acheter une arme à Port Arthur? Aussi facile qu’un bonbon. Quand je vivais là-bas, il y avait deux lycées, aujourd’hui il n’y en a plus qu’un. Il y a une avenue où huit blocs se côtoient dans la précarité. Tout le monde se connait, 60% des gens font la même chose: vendre de la drogue, être dans un gang et les 40 autres % travaillent dur pour avoir de quoi vivre et aller à l’église. L’opportunité de sortir de ce lieu est vraiment faible. Il y a eu un million de joueurs de basket dans ce quartier et je ne suis que le second à être arrivé en NBA, c’est vraiment l’enfer.

La solidarité de son quartier l’a sauvé, car il est épargné des crimes vraiment « sérieux » et des mauvais coups à cause de son talent pour le basket. Il confie que son trait de caractère le plus loué, la fidélité, vient de son frère, décédé:

J’aurais aimé être là le jour où il s’est fait attaquer. J’ai énormément appris de lui: comment être loyal; être présent pour ses amis; comment parler aux femmes. Cet évènement a tout remis en perspective dans ma vie.

Il intègre le lycée de Lincoln où il remporte le titre de champion d’État dans son année junior. Il frôle pourtant l’inéligibilité à cause de ses notes et demande un transfert à Virginia Oakl Hill Academy avant son année senior:

Je n’ai jamais été bon à l’école alors j’ai étudié le basket

Il est alors très proche de Mike Bibby et veut intégrer le programme d’Arizona. Il reçoit en 1996 les honneurs de la All-America avec Oak hill et mène au score du All-American Game de McDonald’s dans une équipe qui inclut Kobe Bryant, Jermaine O’Neal et Tim Thomas, pardonnez du peu. Il ne réussit pas les SAT et ACT, l’obligeant à passer un semestre entier à Kansas College. La mère de Mike Bibby prépare son arrivée et ses workouts pour les Suns où il sera drafté en 43ème position à la draft 1997 avant d’être libéré avant même le début de la saison NBA!


IN THE HOLE

Ainsi débute le grand voyage de Stephen Jackson autour du monde pour trouver sa place dans celui du basket. Il va en République Dominicaine, au Venezuela où un homme saute sous les roues de sa voiture pour se suicider (sans succès), il se casse le pied en jouant seulement 4 matchs aux Sydney Kings (Australie)….et l’autre durant un workout pour les Bulls. Il aura connu 17 essais en NBA avant d’être officiellement invité à performer aux Grizzlies.

En fait, à l’époque (1999/00), Mike Bibby alors à Memphis, suggère à l’équipe et spécialement à Lawrence Frank, assistant coach, de le tester. Frank envoie une recommandation à Ed Stefanski alors GM des Nets pour observer le jeunot durant les Summer League et l’inviter aux Training camp. Jax réussit, il prend la place d’un Keith Van Horn blessé:

Jackson: Je faisais trop la fête. J’avais seulement 19-20 ans, je venais d’une petite ville de 40.000 habitants donc connaitre New Jersey, New York, jouer avec des All-Star comme Stephon Marbury qui vous appellent tous les soirs pour faire la fête….je ne savais pas dire non.

Byron Scott, alors coach des Nets, n’est pas du genre à pardonner. Il dira que Jackson avait une opportunité en or et qu’il l’a gâché, il ne rejouera plus vraiment hormis dans le garbage time. Lawrence Frank n’a pas changé d’avis concernant le joueur après cet épisode raté:

Il avait du cœur, un esprit de compétition et une volonté. Seulement…il était jeune, très jeune. A l’évidence, c’est son départ à San Antonio qui changera tout, il apprendra vraiment ce qu’être un professionnel veut dire là-bas, et un coéquipier.

Il aura quand même tourné à 8.2ppg avec les Nets et établit une amitié forte avec Steph Marbury. Avant le début de la saison 2001/02, il trouve grâce aux San Antonio Spurs. Gregg Popovich ne donne pas d’illusions au jeune homme: il a prévu de ne pas le faire jouer pour la majeure partie de la saison; si cela ne le satisfaisait pas, il pouvait aller voir ailleurs. S’il n’arrivait pas tôt à l’entrainement, il était viré et pareillement s’il ne restait pas plus tard pour s’entrainer.

jackson1

Une véritable cure et Danny Ferry alors Vice-Président des opérations basket aux Spurs, commente l’état d’esprit du joueur:

Il était très émotif. Néanmoins, il a toujours été un parfait coéquipier.

Il ne jouera que 23 matchs, où son dévouement pour le collectif fait forte impression. Mike Brown, ancien assistant de Pop’, revient sur cette saison sophomore peu orthodoxe:

Il était sur l’IR (Injured List) toute la saison en ne sachant pas pourquoi. Il avait énormément de talent mais peu de maturité, on a voulu voir sa réponse à notre traitement. Il a été le meilleur coéquipier de tout le roster, il était plein d’énergie aux entrainements pour rendre les titulaires meilleurs, il a été vital pour nous en fin de compte.

La révélation se fait durant la saison 2002/03 où Jackson devient un membre clé de l’organisation. Il apparait dans 80 matchs dont 58 en tant que titulaire avec 11.8pts, 3.6rbds et 2.3 assists de moyenne. Il explose durant les Playoffs avec 12.8pts de moyenne (3ème scoreur de l’équipe) et connaitra plusieurs moments de bravoure, notamment un retour hallucinant des Spurs contre les Mavericks: 42-15 pour remporter le match 6 des Finales de Conférence:

Il plante aussi 3 shoots longue-distances totalement clutchs en Finals contre les Nets dans un match 6 décisif:

Il est aussi, malheureusement, l’auteur de 26 balles perdues en 6 matchs de Finales (4.3 de moyenne). Cela étant, après tous ses déboires, il remporte déjà un titre NBA! Pour lui, la recette était simple:

Il y avait 14 joueurs aux Spurs, et 14 gars qui avaient envie de gagner, travailler dur et s’occuper les uns et aux autres.

Il jouait tout de même avec Tim Duncan et David Robinson ainsi que Steve Kerr. Ce dernier décrit le Jax assez simplement:

Il était tellement excité d’être en NBA, il nous a tous inspiré.

Une phrase reste dans les mémoires, elle vient de S-Jax après ses shoots à 3pts décisifs contre son ancienne équipe:

C’est ma seule raison de vivre; je fais l’amour à la « pression ».

Une traduction littérale pour étayer un fait: il ne fléchit pas dans les moments décisifs. Les Spurs lui offrent alors 10M$ sur trois saisons, il refuse l’offre et cherche un contrat plus juteux. Aucun deal ne vient le satisfaire….le marché se vide et il doit se contenter de 2.1M$ sur 2 saisons aux Hawks. Il jouera le fier, en disant qu’il « voulait être à Atlanta depuis le début » mais on sent qu’il a manqué une opportunité inespéré de rester dans une équipe comme les Spurs, au début de leur règne.


LA MALICE DU PALACE

Son choix ne s’avère finalement mauvais qu’en terme financier. Il réalise sa meilleure saison statistiquement parlant: il tourne à 18.1pts, 4.6rbds, 3.1ast par match et atteint sa pointe offensive en carrière avec 42pts marqués contre les Wizards, il s’établit comme un véritable scoreur fiable en NBA. Il finit la saison en trombe (24pts, 5.5rbds, 3.5ast, 2.2st) et 6ème meilleur scoreur de la ligue.

Il prouve avec cette saison référence, qu’il est un atout indéniable pour quiconque désire le payer à sa juste valeur. Il devient alors Captain Jack, en prenant le brassard dans le vestiaire des Hawks. Il finit par avoir ce qu’il voulait, un contrat juteux de la part des Pacers: 6 ans et 38M$, dans un sign-and-trade (Al Harrington arrive aux Hawks). Il devait emmener Indy vers les sommets. C’est au contraire, la pire année des Pacers avec la fameuse bagarre générale du Palace d’Auburn Hills en 2004 avec les Pistons.

Jax est un instinctif, il voit ses coéquipiers en danger et n’hésitera pas un seul instant à aller se battre pour les protéger:

Beaucoup de gens ne comprennent pas ce que ça fait d’être un vrai coéquipier, on est plus qu’une famille durant la saison. Comment pouvez-vous attendre de moi que je ne fasse rien pour aider mes coéquipiers?

On le voit notamment grimper dans les tribunes pour aider Artest (0:37) dans l’extrait original de la vidéo, avec un sérieux crochet du droit:

Cette équipe prometteuse des Pacers, dirigé par Rick Carlisle et le trio Artest-Jackson-O’Neal, est tuée dans l’œuf. Tinsley et Reggie Miller faisaient partie de ce roster. Jax prendra 30 matchs de suspension, il fait aussi naitre la colère des fans des Pacers qui ne voient pas en lui un joueur respectable. Il ne reste pas sans voix, quand Ron Artest demande à être tradé à l’été:

Il a mis notre équipe, nos carrières, notre style de vie, tout un monde en jeu. Une seule personne a fait cela

Des ressentiments contre Artest…qui ne l’empêcheront pas de connaitre les affres des gros titres quelques années plus tard. En 2006, il est pris dans une sombre histoire de collision frontale à la sortie d’un club avec une voiture, il tire plusieurs coups de feu en l’air pour disperser la foule et se « sauver »; il viole sa mise à l’épreuve (celle contractée avec l’affaire du Palace d’Auburn Hill) et connait la prison quelques jours.

Jackson: A l’époque, cela m’a coûté cher d’être loyal. Mais c’est le genre de personne que je suis. Si je dois mourir pour aider un coéquipier ou un ami, ou quelqu’un que j’aime, je pense que je peux l’accepter. Ma famille non, mais moi oui.

the-2004-indiana-pacers

Il avait réussi à maintenir sa production à Indiana (18.7pts, 4.9rbds, 2.3ast) en 2004/05 puis 16.4pts, 3.4rbds et 2.8ast la saison suivante. Sa capacité à scorer reste son principal atout: il enchaine 4 possessions d’affilée contre les Kings avec un shoot à 3pts converti, un record pou un adversaire de Sacramento. Ses 20.2pts en Playoffs ne suffisent pas à tenir Indiana en lice. Les Pacers s’écroulent, Donnie Walsh en profite pour trader Jackson aux Warriors en 2007 dans un énorme deal à 8 joueurs.

Donnie Nelson: Il avait les larmes aux yeux. Il était quelque part dans le Michigan à ramasser des ordures sur le bas côté de la route quand je l’ai appelé. Il m’expliquait tout ce qu’il vivait sur le moment.

Il servira une peine de 7 matchs de suspension avant de porter l’uniforme des Warriors durant la saison 2007/08.


UN GUERRIER D’ACIER

Chris Mullin va résumer les 2 années de Jax avec Golden State au mieux:

C’était bref mais ça a très bien marché.

Il intègre une équipe de pistoléros menée par Baron Davis. C’est l’équipe qui créera une des plus grosses upset de l’Histoire de la NBA en éliminant le TOP seed de l’Ouest, les Mavericks de 2007, en étant le 8ème seed. Dirk Nowitzki avait même gagné le titre de MVP cette saison. Pourtant, Jax claque 33pts dans le Game 6 pour tuer cette équipe:

Baron Davis: Je lui ai dit que je donnerai tout ce que j’ai dans mes tripes certes mais que je ne veux pas être celui qui travaille le plus, il devait m’épauler. C’est le leader de cette équipe, il en est le cœur et l’âme. Il sait être performant quand il le faut, il a compris l’importance de ce match. C’était le seul dans l’équipe à avoir gagné un titre.

Il fera partie de cette fameuse campagne « WE BELIEVE » , troisième scoreur de l’équipe derrière Baron Davis et Monta Ellis, devant J-Rich et Al Harrington. Donnie Nelson commente:

J’ai toujours dit qu’en tant que 3ème meilleur joueur de l’équipe, il serait une recrue parfaite. Il ne peut pas être un second meilleur, ça ne va pas; et quand il a dû être le franchise player, ça n’a simplement pas fonctionné.

Baron+Davis+Stephen+Jackson+Utah+Jazz+v+Golden+j7-tILSNkQSl

Il sera quand même éjecté des Game 2 et 5 de cette série, pour l’anecdote. Durant la saison, il claque 36pts contre son ancienne équipe des Pacers, rejoignant ainsi Vince Carter et Dominique Wilkins dans le club des seuls joueurs qui ont planté 30pts et plus contre l’équipe qu’ils viennent juste de quitter. Il sera aussi le leader offensif des Warriors dans le dernier match de la saison qui permet la qualification sur le fil de son équipe.

Golden State finira par perdre contre une équipe très défensive et physique, celle du Jazz où Kirilenko et Harpring donneront du fil à retordre à Stephen. Après l’élimination, il demande une extension de contrat de 3 ans qu’il obtient. Les Warriors vont encore marquer l’Histoire en 2008, c’est l’équipe qui a gagné le plus de matchs tout en étant éliminé des Playoffs.

Il demande rapidement à ne plus avoir le rôle de capitaine:

C’est surfait d’être capitaine. On ne fait rien de spécial à part parler aux arbitres avant le match et ça ne m’intéresse pas.

Il devient le premier joueur depuis Tim Hardaway en 1992 à claquer trois matchs à 30pts-10ast sur 5 matchs aux Warriors; il enregistre aussi son premier triple-double (30pts-11rbds-10ast) contre les Suns. Une blessure au pied met fin à l’idylle, il subit une intervention le 31 mars 2009 pour enlever plusieurs morceaux d’os et termine avec 20.7pts, 5.1rbds, 6.5ast, 1.5st sa saison.

Il demande à être tradé aux Bobcats en 2009.


UNE FIN EN APOTHÉOSE

Il ne restera pas longtemps aux Charlotte Bobcats, deux petites saisons (2009-2011). Le temps de claquer un record de franchise avec 43pts marqués contre les Rockets en janvier 2010:

Il connait les honneurs du statut de Joueur de la semaine à l’Est avec une moyenne de 29.3pts, 6.7rbds, 4.7ast et 3.3st. Il forme un tandem détonant avec Gerald Wallace pour mener la franchise à sa première campagne de Playoffs. Il finit même dans les votes pour le titre de MVP de la saison (12ème avec Bosh, Joe Johnson et Billups). Il devient aussi le premier Bobcats, durant la saison 2010/11, à enregistrer un triple-double (24pts-10rbds-10ast) contre les Suns.

Déçu par une saison qui se termine sans qualification et le trade de Gerald Wallace à mi-saison, il décide de s’en aller. Charlotte l’envoie aux Bucks pour économiser de l’argent mais rien ne fonctionnera avec Scott Skiles.

Jackson: Pour moi, c’est plus un coach universitaire. J’ai besoin d’un coach que je respecte, qui a fait ses preuves dans la ligue et n’a pas peur de prendre des conseils de la part de ses joueurs. Quand vous avez un grand coach comme Gregg Popovich, qui vous demande votre opinion et vous prend en considération sur et en dehors du parquet, c’est facile de jouer pour ce genre de personne. Skiles était un jeune coach, et j’ai vu beaucoup de choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord. Nous ne pouvions travailler ensemble.

C’est aussi le temps du lock-out, la saison ne débute pas qu’il se clashe plusieurs fois avec Skiles. Au final, son temps de jeu ainsi que son rôle dans l’effectif diminuent. Il sera tradé le 13 mars 2012 aux Warriors en compagnie d’Andrew Bogut. Il n’y jouera pas un match, il est tradé une nouvelle fois, aux Spurs, contre Richard Jefferson, T.J.Ford et un pick. Il intègre la seconde escouade pour la première fois en dix ans.

Il joue un rôle de vétéran, les Spurs sont la meilleure équipe à l’Ouest mais s’effondrent face au Thunder en Finales de Conférences. Il aura pourtant brillé dans cet affrontement par sa défense sur Kevin Durant et un match où il enquille 6 shoots longue-distance, à son âge, épatant:

Le verdict ne lui plait pas:

Ça craint. Mais ces enfoirés…étaient juste meilleurs que nous.

Il termine cette campagne de Playoffs 2012/13 avec une perf’: il entre dans le club des 50-40-90 avec 53.5% de réussite au shoot, 60.5% à 3pts et 93.3% aux lancers-francs, une première.

Ses démons ne sont jamais loin, pourtant. La NBA lui inflige 25.000$ d’amende en décembre 2012 lorsqu’il menace Serge Ibaka sur les réseaux sociaux:

azaza

Autre anecdote, qui date de sa fin de saison aux Spurs: on lui dresse une liste des 10 joueurs les plus surpayés de la ligue, il en fait partie. Il répond en live à la question: qui, selon vous, est surpayé dans la ligue, alors?

Je peux nommer au moins 10 joueurs de tête. Mais le pire que j’ai connu, et avec qui j’ai joué, c’était Jim McIlvaine. Il a braqué la ligue sans porter de masque ou d’arme à feu. Il est venu, a demandé un truc comme 100 ou 99M$; il n’a joué qu’une saison à Seattle et New Jersey. Lui, c’est vraiment le pire. J’ai au moins gagné un titre.

En avril, il est viré par les Spurs. Il tente une dernière pige avec un contender, les Clippers de 2013/14. Il n’y arrive plus, au bout du rouleau physiquement, les Clippers s’en séparent début janvier 2014, il annonce officiellement sa retraite à l’été 2015.


BEST TEAMMATE EVER

Tim Duncan himself, l’appelle « le coéquipier ultime ». Voilà une appellation qui résume à elle-seule, la perception qu’ont des joueurs aux comportements et mentalités totalement opposés à celles de Captain Jack. RC Buford, le GM des Spurs, résume bien comme Steve Kerr, à quel point la franchise texane apprécie ce joueur:

Buford: Il a eu un rôle important dans nos meilleures équipes. Il y aura toujours une place pour Stephen dans nos cœurs.

 

Kerr: C’est la beauté de Jack. Qu’il ait 21 ou 35ans, c’est sa nature d’être compétitif et de prendre de gros tirs, décisifs. Il n’a peur de rien, c’était l’élément clé à l’époque. Il y a peu de joueurs qui ont une mentalité pareille.

960x540

Il n’aura laissé indifférent aucun dirigeant, aucun coach, aucun GM, et surtout, aucun joueur. Sa passion et ses émotions l’ont conduit au meilleur comme au pire. Il fait partie de ces joueurs qui, dans l’environnement et les conditions optimales, peuvent être d’une efficacité redoutable. Tourner à 24pts par match pendant une saison, planter des tirs incroyables, il pouvait le faire. Il a tout au long de sa carrière, été le parfait soldat, et le parfait coéquipier, si temps est que l’équipe se donnait les moyens de ses ambitions.

Larry Brown: Demandez à qui vous voulez dans la ligue: Stephen est un joueur d’élite. Il est un des plus brillants que j’ai pu coaché

Rick Carlisle: C’est un All-Around player de premier plan. Il a de l’expérience, il joue dur, il est rapide et il comprend bien le côté défensif du basket

Le mot de la fin, pour Jax:

Beaucoup de gens confondent ma passion pour le basket avec le fait d’être un gangster. Je suis loin d’être comme ça. Je suis juste un gars sorti du quartier, qui n’avait rien et pourtant, termine avec quelque chose. Je n’ai pas changé, je vais toujours à Port Arthur tous les étés pour des barbecues, ou pêcher. Je serai toujours le même et j’en suis très fier car de nombreux joueurs NBA se croient intouchables, inaccessibles. Ils ne sont pas réels. Je suis fier d’être un type comme tout le monde, je ne suis pas Hollywood, et c’est ce que je veux que les gens comprennent.

Ecrit par:

N.K

Laisser un commentaire

Votre Email ne sera pas publié. Les champs obligatoires sont indiqués (obligatoire):

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Revenir en haut