A l’instar du Groupe A, la lutte est hautement indéterminé entre des anciennes gloires qui recherchent le renouvellement générationnel et plusieurs outsiders comptant sur la fougue de leurs quelques pépites. Le Groupe C nous promet des matchs serrés et au couteau.

FAVORIS

Le point commun de ces deux équipes? Elles sont considérées comme faisant partie du TOP 5 des favoris du tournoi derrière la Serbie, l’Espagne et la France. A juste titre.

• CROATIE

Les croates ont réalisé une préparation exemplaire, avec des victoires implacables notamment contre la Lituanie, la Bosnie, la Turquie ou encore l’Allemagne. Seule ombre notable au tableau, la perte d’Oliver LaFayette qui manquera tout l’Eurobasket, remplacé par Dontaye Draper. Les yeux seront fixés sur Bojan Bogdanovic (Brooklyn Nets), proclamé leader offensif de l’escouade, et vu sa domination, on comprend pourquoi Perasovic lui donne les clés de l’équipe:

Autre espoir qui doit se montrer dans cet Eurobasket, Dario Saric. Élu meilleur jeune européen de l’année en janvier dernier, futur pépite des Sixers, le croate a montré quelques belles dispositions dans ces préparations notamment dans une victoire en prolongation contre l’Allemagne où il termine avec 18pts-10rbds, avec son coéquipier NBAer, Mario Hezonja, soit une paire d’ailier absolument terrifiante:

Quatrième du dernier Eurobasket 2013, les croates vont aussi pouvoir compter sur Ante Tomic et Radosevic dans la raquette, Roko Ukic en meneur gestionnaire pour faire tourner tout cela et une gâchette, celle de Dontaye Draper dont on attend cette étincelle de folie très américaine. Rappelons que la Croatie est un des quatre pays organisateur de l’évènement, rajoutant une pression/un soutien sur les épaules de ces jeunes talents en recherche de reconnaissance collective.

• GRECE

A l’instar de la Croatie, Hellas recherche sa gloire d’antan. La sélection est arrêtée par Katsikaris, on y retrouve des cadres qui feront probablement leur dernière grosse compétition à moins de tirer sur la corde:

• Meneurs: Nick Calathes, Mantzaris, Kostas Sloukas
• Arrières: Vassilis Spanoulis, Nikos Zizis
• Ailiers: G.Antetokounmpo, Papanikolaou, Perperoglou
• Intérieurs: Printezis, Kaimakoglou, Kostas Koufos, Bourousis

Un mélange entre une jeunesse qui squatte déjà les équipes NBA en affolant les compteurs, des cadres confirmés et une star, Spanoulis. Honnêtement, cette escouade a le potentiel de remporter la compétition, ni plus, ni moins.  Dotés d’un potentiel athlétique énorme sous la houlette d’Antetokounmpo, le couteau-suisse de Katsikaris, la Grèce a remporté le tournoi de Xanthi en mettant à mal la Russie (85-60) et en prouvant à tous son véritable rang.

L’expérience accumulée par le capitaine Zizis, la superstar Spanoulis ainsi que Bourousis, sera un atout énorme à faire valoir. Allez, juste pour le plaisir, un récap’ des buzzer beater de Spanoulis alias Clutch-God:

Tous les postes sont dotées et d’une rare qualité. Cette équipe grecque peut nous faire rêver, avec l’explosion d’un Papanikolaou ou Koufos, pour ne citer qu’eux.

OUTSIDERS

• SLOVÉNIE

Elle est loin la grande Slovénie de 2009 (Lakovic, Brezec, Smodis, Nachbar…). La fédération slovène a fait du pied à Goran Dragic jusqu’en juin, ce dernier ne sera pas du voyage cette fois-ci. Jure Zdovc parle des raisons du joueur: il va avoir un enfant et veut se préparer au mieux pour la saison avec le Heat. Son frère, Zoran, devrait reprendre le flambeau en tant que leader offensif des slovènes avec quelques absence sdans le roster final, comme celles de Beno Udrih (opération) et Domen Lorbek (repos).

On a parlé d’une possible venue d’un américain naturalisé, Bryant Dunston, néanmoins, les tracasseries administratives ont pris tellement de temps que ce dernier a dû se résoudre à abandonner l’idée. Il pourrait jouer à partir de l’année prochaine seulement…..il n’a pourtant pas lâché le morceau, s’intéressant à la Macédoine. Bref.

Parlons un peu du parcours de la Slovénie dans ces préparations. Durant l’Adecco Cup, l’équipe a roulé sur l’Italie, l’Ukraine et la Finlande pour annoncer la couleur. Zoran Dragic score, certes, mais il reçoit le soutien fondamental d’Uros Slokar ainsi que de quelques nouveaux, comme le jeune espoir Aleksej Nikolic qui fait partie des U20. Sans véritable star, avec un jeu débridé offensivement,  et Alen Omic en tour de mystification inside, ce collectif peut créer la surprise après la premier tour.

AUTRES

Il faut avouer que le reste de la poule ne fera pas frémir les trois équipes du dessus. Toutefois, il reste un quatrième fauteuil à décrocher, une bataille à trois.

• MACÉDOINE

Les macédoniens auraient dû faire partie de ces équipes « outsiders », mais l’absence de Pero Antic jette un froid sur les plans de la FYR. Antic a justifié son absence pour une bonne et simple raison: ce sont les joueurs qui ont permis à l’équipe de se qualifier à cet Euro qui doivent faire partie du roster final. Pour prendre la place de Bo McCalebb, un nouveau naturalisé en provenance des États-Unis: Richard Hendrix.

Sur le vieux continent depuis plusieurs années maintenant, Hendrix tournait à 10.5pts de moyenne à Kuban, présentation du leader de l’équipe:

Cependant, il nous faut revenir sur un évènement assez troublant pour la Macédoine, c’est l’éviction du coach slovène Aleksandar Dzikic, fin juillet. Il avait les rênes de l’équipe depuis 2014, il sera remplacé par Marjan Srbinovski, assistant coach de l’équipe national entre 2011 et 2013. Des troubles, des absences notables…et le spectre de Bryant Dunston. Cette équipe a une chance de se qualifier par défaut.

• GÉORGIE

Obscure équipe d’où un rayon lumineux vient jaillir: Zaza Pachulia. C’est une équipe qui a pris presque 40 points dans la musette en préparation contre la France, certes mais qui devrait pouvoir jouer la quatrième place sans trop de problème.

L’on devrait aussi entendre parler d’autres joueurs que Zaza, comme par exemple Beka Burjanadze, qui sera clairement le second leader offensif de l’escouade:

Clairement le second contender pour la quatrième place qualificative.

• PAYS-BAS

On termine avec le petit poucet de la compétition, dernier de tous les rankings. La Hollande se base sur sa défense pour gagner des matchs mais…dès qu’il faut scorer, c’est un peu le néant. Les défaites contre l’Islande et l’Estonie dernièrement n’ont pas rassuré quant aux capacités de l’équipe à faire bonne figure.

En bon français, on surveillera le pivot Nicolas De Jong (Tours), il est à noter que 7 des 12 joueurs de la sélection jouent dans leur propre pays et qu’un certain Schaftenaar mènera la danse chez les lions oranges: