[NBA Finals – Game 5] Steph Curry domine un Lebron James esseulé

Décidément, chacun de ces matchs de NBAFinals est en lui-même une histoire différente. Cette fois-ci, Lebron James n’a reçu aucun soutien pour terminer la rencontre et les Cavs ont coulé suite à la prise de contrôle par Curry du match. Récit de la rencontre.


En triple-double à la mi-temps?

Comme au Game 4, Iguodala est en titulaire pour jouer small ball, Blatt fait confiance à sa raquette pour tenir le choc. Les premières minutes annoncent un combat âpre, dur et assez moche en fait. Après 2:40, les Cavs ont déjà perdu 4 ballons et aucune équipe n’a marqué le moindre point, les tirs casse-croûtes s’enchainent avant que Klay ne débloque le compteur. L’avantage est pris rapidement par Golden State (8-2) suite à un mauvais début des Cavs (1/7 au shoot, 5 balles perdues) et une attaque de transition qui enchaine avec succès:

[vine id= »eev6mZq0lv5″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Cleveland connait des difficultés au shoot (0/5 en dehors de la raquette, 6/50 sur les deux matchs compilés), David Blatt décide de sortir Mozgov vu que le pivot russe ne peut arrêter un Draymond Green très en forme offensivement (9pts en 7mins; 13-7 pour les Warriors) et on se met au small ball des deux côtés du terrain à présent. JR Smith a un impact immédiat: 6pts à 2/2 au shoot, même s’il se prend une flagrante suite à sa faute sur Green

[vine id= »eevHWQjBAMF » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Les Cavs reviennent par les shoots longues distances, 3/8 contre 1/5 à leurs adversaires et passent devant pour la première fois de la rencontre. Curry limite les dégâts en étant adroit (7pts à 3/3), réponse direct de Lebron plus maladroit (8pts à 3/7) et on termine le quart à égalité (22-22). Le second quart-temps débute sur les mêmes bases où Curry et Draymond Green portent la charge offensive de leur équipe (7/11 au shoot, 2/9 le reste de l’équipe), Smith et James ont marqué quant à eux 22 des 28pts de leur équipe.

Cleveland prend l’avantage, JR Smith prend feu à 3pts il atteint les 14pts à 4/7 dans la matière (31-28)

[vine id= »eevtlBBlED1″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]


Chassé-croisé pour le lead

14pts en 10 minutes pour JR, on se dit que James reçoit enfin un support. Blatt ne change rien, Mozgov n’aura joué que 5 minutes jusqu’alors, on privilégie les petites tailles. Bizarrement, les Warriors sont à la traîne alors que tous les chiffres sont en leur faveur: 11 passes décisives sur 12 paniers convertis, avec un Iguodala playmaker (0pts, 5rbds, 5ast, 2st, 1blk).

Cleveland est à +5 (35-30), merci Lebron James de se donner corps et âme en attaque (17pts, 7rbds, 6ast à 7/12 au shoot)

[vine id= »eevPwxVEzLl » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Une nécessité, que cette prise en main quasi-totale de l’offense des Cavs par James puisque Curry n’attend pas les dernières minutes pour retrouver de l’adresse, il commence le show très tôt dans la rencontre:

[vine id= »eevx7itxMLO » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Cleveland marque 7pts sur les secondes chances et garde un avantage significatif (42-36). Le facteur X Léandro Barbosa vient impulser une nouvelle dynamique à haut pourcentage dans l’attaque des Warriors, motivé comme jamais par son leader, qui va récupérer un rebond offensif à la place de Lebron James et voilà que Golden State passe un 8-0 pour recoller (44-42 CLE):

[vine id= »eevEKWvxFvU » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Les Cavs sont devant en shootant à 40.5% de réussite contre 53.1% pour les Warriors (45-44), en remerciant les arbitres ne pas siffler les écarts d’un Dellavedova par exemple. Même si honnêtement, Lebron est chaud comme la braise, il atteint les 20pts-8rbds-8ast et l’avantage reste dans l’Ohio grâce à….Mike Miller, oui, sans blaguer:

[vine id= »eevYphzFmaK » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

La défense réapparait, Klay Thompson pousse Lebron à se faire siffler les 8 secondes sur la remontée de balle et Harrison Barnes vient enflammer tous les fans en jaune avec cette claquette dunk en haute altitude comme dirait George Eddy:

[vine id= »eevYQPPPF1W » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Fin de cette première mi-temps, 51-50 en faveur des Cavs. On notera que le trio James/JR Smith/Shumpert a marqué 41 des 50pts de leur équipe à 15/32 au shoot (sur 17/41 au global), ils ont aussi réalisé les 9 passes décisives de l’équipe. Les Warriors, quant à eux, tiennent avec leur 55% au shoot, 5/10 à 3pts et toujours ce passing efficace, 15 assists pour 20 paniers marqués. Lebron James frôle le triple-double, on sait qu’il l’obtiendra assez rapidement.


Prime à la défense

David Blatt décide de ne pas faire revenir Mozgov, héros du Game 4. Nul besoin d’intérieurs rugueux pour faire parler la défense, les deux équipes commencent à rentrer dans le dur de leur effort et chaque panier compte. A 55-54 en faveur des Cavs, on se rend compte que Lebron James a alors compilé sur toute cette série 42 passes décisives, tandis que son équipe culmine à 32, ceci expliquant cela.

Le jeu se resserre et en faisant des double-team sur James, les Warriors le contraignent à manquer pas mal de tirs:

[vine id= »eerZlFKrigY » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

17 changements de leader, déjà, 17 égalités et seulement 13-12 dans ce quart après 6 minutes. Golden State ne prend pas l’avantage pour une raison assez simple: un 10/16 aux lancers-francs. On admire pendant ce temps-là, les contorsions d’un Lebron qui se donne du mal pour se rapprocher du panier et convertir sur deux joueurs ses tentatives; mais aussi le jeu physique, avec, par exemple, Iguodala qui retient Delly pour ouvrir un 3pts à Curry:

[vine id= »eerb6FBVU6B » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

66-65 pour les Warriors, aucune équipe n’a mené de plus de 7pts dans la rencontre, il reste 3 minutes à jouer. Moment choisi par Iguodala pour, en sortie de temps-mort, claquer un 3pts et recevoir le soutien d’un Barbosa dingue d’efficacité (11pts à 100% au shoot), on pense alors les Warriors partis pour faire le trou (71-66), et ce d’autant que James ne trouve plus la mire (1/6 dans ce QT3).

A la fin de ce quart-temps très disputé, Golden State compte 6 longueurs d’avance (73-67) en terminant les dernières minutes sur un 13-4.


Steph Curry, le MVP en action

Les dernières douze minutes du match débutent sur une action qui exclura presque définitivement Mozgov de la rotation (même s’il n’y peut rien, c’est la défense de Shumpert en cause) quand Harrison Barnes décolle avec autorité pour claquer ce dunk:

[vine id= »eer52rQpmY7″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Shumpert se fait pardonner à 3pts, donnant la passe décisive manquante à Lebron James qui enregistre là son 14ème Triple-double en Playoffs (29pts à 11/24, 12rbds, 10ast). Cleveland revient à égalité avec le travail minutieux en attaque d’un James omnipotent; mais également des hommes de l’ombre comme Mike Miller, avec un +/- de +11, le meilleur des Cavs. Un duel s’installe, offensivement, avec des échanges entre Curry et Lebron simplement dantesques.

LA séquence la plus marquante de la rencontre fait s’enchainer trois tirs longue distance absolument hallucinants de la part, dans l’ordre:

  • Lebron James

[vine id= »eerv097lIWH » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

  • Steph Curry

[vine id= »eerrihrhLAI » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

  • Klay Thompson

[vine id= »eervPWlIn5A » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

85-80 pour les Warriors! Lebron James est une véritable plaque tournante pour les Cavs qui vivent et meurent par tous ses gestes, toutes ses décisions….son taux d’utilisation du ballon a dû dépasser amplement les 40% sur ce match tant le plan de jeu se résume à passer la balle à James au poste ou en tête de raquette, et attendre qu’il fasse des miracles, voire lui poser un écran pour l’y aider. Pour étayer le propos, une stat’: les Cavs n’ont à ce moment du match, marqué que 5 paniers qui ne viennent pas directement ou indirectement (Assists) de Lebron James, 5 sur 30!

Nouvelle grosse séquence, où Iguodala enchaine 5pts rapidement et Steph Curry se charge de faire le travail de l’ombre: une interception en défense, un rebond offensif sur un manqué d’Iggy ou Barnes, bref, l’alchimie collective de Golden State fait la différence (91-84). James a marqué 13 des 19pts de son équipe, il ne pourra que s’incliner devant le SHOW Steph Curry:

  • Steph Curry une fois

[vine id= »eerXttPHrP7″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

  • Steph Curry deux fois

[vine id= »eerX0hpKVFH » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Ce dernier shoot donne 10pts d’avance aux Warriors (96-86). Pour faire preuve d’inventivité, David Blatt met en place un Hack-à-Iguodala qui se révèle payant puisque l’ailier rend un 1/9 dans le registre, laissant à James l’opportunité d’écrire un peu plus sa légende:

[vine id= »eerwxbhQHMr » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Golden State est à 16/30 aux lancers-francs, inadmissible de rendre 14pts dans un match aussi tendu. Fort heureusement pour eux, Steph Curry vient crucifier les Cavs pour conclure le match.

[vine id= »eerDBl9hhqu » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]


SCORE FINAL : WARRIORS 104-91 CAVS

Les Warriors terminent ce match sur un énorme run: 19-7 passé et Steph Curry claque un quatrième quart de rêve avec 17 de ses 37pts, à 5/7 au shoot, 3/5 à 3pts et 4/4 aux lancers. Lebron James devient quant à lui le second joueur All-Time à enregistrer un triple-double avec 40pts marqués en compagnie de Jerry West, il tourne à 36.6pts, 12.4rbds, 8.6ast sur ces 5 matchs.

Boxscore Warriors:

  • Steph Curry: 37pts à 13/23 dont 7/13 à 3pts; 7rbds, 4ast, 5To
  • D.Green 16pts, 9rbds, 6ast
  • Iguodala 14pts (2/11 aux lancers….), 8rbds, 7ast

 

Boxscore Cavs:

  • Lebron James: 40pts à 15/34 au shoot, 14rbds, 11ast
  • T.Thompson 19pts, 10rbds dont 5 offensifs
  • JR Smith 14pts, 7rbds et 4/14 à 3pts; avec Delly et Shumpert, c’est du 8/25 à 3pts combinés

 

Ecrit par:

N.K

6 Commentaires

  1. cédos -  15 juin 2015 - 10:09

    Salut.
    pas vu le match mais avec ces résumés le rattrapage est là.
    Si j’ai bien compris JR Smith n’a rien mis après son 3 point à 9mn29 dans le QT2 ?
    tu parles d’un soutien !
    j’espère que les Cavs vont remporter le prochain chez eux.
    la formule 2 2 1 1 1 quelle merde. et quel gachis monétaire, énergétique, logistique. C’est tout bénéf pour le 1er de la saison. 4 match at Home dont le 5. qui est le + gros niveau pression

    Répondre
  2. Free_Eagle -  15 juin 2015 - 12:49

    Tout à fait d’accord Cédos.

    Répondre
  3. Ben -  15 juin 2015 - 22:49

    Pas vraiment d’accord. Normal que l’équipe ayant le meilleur bilan soit avantagée et reçoit lors du game 5, souvent le tournant de la série. Auparavant l’équipe qui avait l’avantage du terrain se retrouver souvent en difficulté lors des 3 matchs du milieu. Ici, Cleveland a encore une chance en recevant le game 6, ce qui change considérablement la donne.

    Concernant ce match, on a enfin vu le vrai Curry, à son niveau de MVP. Concernant Lebron, à part se démultiplier, il ne peut pas faire grand chose de plus. Il est à un niveau extraordinaire.

    Répondre
    • N.K -  16 juin 2015 - 07:00

      Je rejoins le propos de Ben. Je trouve le format plus intéressant que le 2-3-2 où les 3 matchs pouvaient vraiment faire la différence et très honnêtement, les problèmes de gâchis monétaires ou logistiques sont les mêmes….à moins, un jour, de prendre une ville « neutre » et d’y jouer les 7 matchs, ça perdrait quand même en saveur.

      D’autant plus que donner un « avantage » à la meilleure équipe de la saison ne semble pas être une forfaiture.

      Répondre
      • cédos -  16 juin 2015 - 07:21

        4 match à la maison contre 3 c’est assez avantageux.
        3 match d affilés à l’extérieur pour la meilleur équipe de la saison régulière, si elle gagne pas 1 match ya soucis.
        en plus du 1 1 1 sur 6 jours c’est ca ?

        Répondre
        • N.K -  16 juin 2015 - 07:31

          Mais c’est fort possible qu’elle n’en gagne pas un. Et le Heat de 2012/13 était mené 3-2, pour gagner derrière 4-3. Rien n’est figé dans les Finals.

          A l’époque du changement, la raison était simple:

          « There’s been a sense among our teams that in a 2-2 series, it’s not fair for a team with the better record to be away [for Game 5], » Stern said after the league’s board of governors annual preseason meeting. « It’s not fair for the better team in terms of record to spend as many as eight days away from home. »

          Là, le gros problème des Cavs, c’est l’utilisation à outrance de James et sa fatigue. S’il y avait deux James sur le terrain, ils gagneraient possiblement plus les matchs.

          Répondre

Laisser un commentaire

Votre Email ne sera pas publié. Les champs obligatoires sont indiqués (obligatoire):

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Revenir en haut