Le Blockbuster Trade de l’été entre Cavs, Wolves et Sixers

Nous sommes de retour, après un repos bien mérité! Et la Free Agency s’était révélée quelque peu…décevante au final. Il a fallu attendre la décision de Lebron James de retourner aux Cavs pour que les grandes mécaniques se mettent en route, notamment le départ, annoncée depuis un an, de Kevin Love. C’est désormais acté, qui est gagnant, qui est perdant dans ce trade? Début de réponse.

Maintenant ou jamais pour Love

On connaissait les impératifs du joueur: il voulait absolument quitter le Minnesota, en quête d’une équipe pouvant lui faire connaître les playoffs voire un titre. S’il ne partait pas cette année, il était F.A l’été suivant. D’où ce joli coup de poker de Flip Saunders qui réussit à récupérer Andrew Wiggins, Anthony Bennett et Thaddeus Young! En échange, Alex Shved et Mbah a Moute vont aux Sixers et Kevin Love rejoint James et Irving aux Cleveland Heat Cavaliers.

Lebron James semble avoir trouvé une formule qui lui sied: trois superstars dans un effectif, quelques jeunes et des vétérans prêts à signer pour peu afin d’accompagner tout ce beau monde vers un titre. On ne peut que le féliciter car effectivement, les Cavs sont à présents passées d’une éternel équipe de perdants à premier prétendant au trône sur la côte Est. Évidemment, la concurrence est moins forte dans cette Conférence, l’année dernière nous l’a encore prouvé; encore faut-il gagner.

Kyrie Irving est un meneur/scoreur (appellation assez fallacieuse); Lebron joue sur trois postes et peut pratiquement tout faire; Love c’est l’intérieur fuyant avec un shoot consistant à 3pts, on le voit avec son hallucinant shootcharts:

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Les Cavs récupèrent un PF/C compilant 26.1pts, 12.5rbds, 4.4 assists avec 45.7% de réussite au shoot dont 37.6% à 3pts (2.5 paniers convertis sur 6.6 tentés en moyenne) et 65 double-double au compteur l’année dernière. Le plus difficile sera de trouver une alchimie avec James et Irving afin de partager les tickets shots mais soyez-sûr d’une chose, on reverra ce modèle de Miami où 3 stars prennent et convertissent 80/90% de l’offense. Néanmoins, le coup de génie du Heat se basait sur une défense pouvant étouffer l’adversaire.

Or, Kevin Love est loin d’être un joueur rugueux, Irving ne connaît pas bien ce mot, il ne reste finalement que David Blatt pour instiller sa sagesse et ses principes pour convertir ces deux stars. D’autant qu’il devra s’appuyer sur seulement quelques rôles players d’importance: Varejao, Tristan Thompson, Dion Waiters….le reste de l’effectif fait peine à voir; en attendant la signature de vétérans comme Shawn Marion (actée) et Ray Allen (en attente).

Lebron James a déjà annoncé qu’il voulait terminer pour de bon sa carrière dans l’Ohio, donc la construction de cette équipe pourra s’étaler sur plusieurs années; si Dan Gilbert (propriétaire) réussit à échouer, avec une telle base, à avoir ne serait-ce qu’un titre, les nouveaux fans des Cavs (anciens Heat :p) ne seront pas tendre.

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Constat unanime des insiders: les Wolves n’ont pas perdu dans ce trade. C’est vrai, ils perdent un joueur majeur qui statistiquement faisait des prouesses; cependant, ils gagnent un véritable futur. La seule énigme dans ce trade c’est le cas Bennett: élu pire bust des #1 picks de la draft au vu de ses performances avec Cleveland, pourra-t-il devenir le joueur qu’on espérait tant? Seul l’avenir nous le dira, il reste la pépite Andrew Wiggins, qui semble NBA-ready:

Il a fait preuve de son potentiel athlétique hors-norme lors des Summer League de Vegas, il sait défendre, prendre du rebond, il ne reste que fragile sur son shoot pour l’instant. Et que dire de Thaddeus Young, un véritable joueur sous-côté qui ratisse large sur un terrain: 17pts (45%), 6rbds, 2.3ast, 2.1 interceptions. Soit le prototype du joueur qui se fondra dans un collectif de jeunes – il a bien connu ça aux 76ers – et qui formera avec Wiggins et Rubio un trio de mobylettes allant à toute allure sur le terrain.

Les Wolves pourront s’appuyer également sur le Pek (néo-Love statistiquement, 17.4pts à 54%, 8.7rbds) mais aussi Kevin Martin, voire Corey Brewer. Il manque évidemment une superstar, il reste néanmoins que cette équipe en grosse reconstruction a les atouts d’un futur brillant. On ne peut pas en dire autant des Sixers, qui rebootent une énième fois leur stratégie collective. La jeunesse au pouvoir: Michael Carter-Williams, Nerlens Noel qui connait sa première saison après sa blessure, Joel Embiid, Dario Saric etc…le plan de Sam Hinkie s’étale sur cinq années, minimum.

En confirmant le potentiel des recrues à la draft et des joueurs déjà présents, Philly pourrait devenir un exemple de construction par la draft, d’autant que les tours de draft sont légions pour des échanges futurs. Wait and see donc, ne condamnons pas une telle entreprise vu l’ambition et l’audace mises en jeu, concrètement, Philly va gagner 20-30 matchs la saison prochaine.

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N.K

7 Commentaires

  1. Ben -  25 août 2014 - 16:09

    J’ai du mal à comprendre le discours de LeBron James dans tout ça. Il ne revenait pas dans l’Ohio pour construire et jouer avec les jeunes ? C’était pas un projet à long terme qui était prévu ?
    On a l’impression avec ce trade que les Cavs forcent les choses, se précipitent. J’ai rien contre Love, c’est un super joueur mais on ne sait pas ce qu’il vaut en PO. Est-ce une bonne idée de se séparer de Wiggins sans l’avoir au moins essayer avec James et Irving ? Ils n’auraient pas pu attendre février et la trade deadline ? Histoire de voir ce que valait ce trio ? On a l’impression comme tu l’as dit que les Cavs font la même chose que ce qu’a fait le Heat et le fait de signer des vétérans qui ont faim de titres le prouve bien. Assez déçu de cet empressement des Cavs, est-ce une si bonne solution de se débarrasser de son 1st pick…

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    • Cédos -  25 août 2014 - 18:16

      Ben pour te répondre, le bon coup des Cavs s’est de s’être débarrassé de Bennett.
      La paire Love-Varejao peut être pas mal et semble bien complémentaire. Il faudra trouver un facteur X pour le score et les sales besognes.
      Il y aura une grosse pression sur James et l’organisation Cavs.
      Pour les Wolves ça va pas s’améliorer. Les joueurs commenceront la saison sans pression et sans viser les PO. Ca va jouer la stat à fond. Ils ont quand même perdu leur leader.

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    • Free_Eagle -  25 août 2014 - 18:20

      Je n’ai pas encore lu le papier de N.K, simplement et pour ma part, j’ais le sentiment que les Cavs veulent gagner très vite, tant que Lebron est au sommet, et que l’influence Heat 2010-14 est plus qu’évidente….

      Perso au départ, je trouvais super cette idée que Lebron prenne Wiggins sous son aile pendant quelques années, pour une possible passation de « pouvoir », au moins symbolique, mais voir davantage, dans quelques années….
      Là, ça se précipite, ça veut gagner très vite, enchainer les Finals….
      C’est bien sur possible, l’avenir nous le dira….

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    • N.K -  25 août 2014 - 22:17

      Attends, y’a des articles disant: « Le départ de Lebron James en 2010 c’était pour permettre de reconstruire à long-terme les Cavs pour lui », ahah. Les trucs qui faut pas lire!

      En attendant, leur first pick Bennett les a tellement déçu, ils veulent des résultats maintenant et la venue de Love était la chose la plus facile à faire. Ces jeunes ne s’épanouiraient jamais avec les ogres à côté d’eux, c’est vraiment tout bénéf pour Wiggins voire Bennett. Ils veulent gagner, ils ont une fenêtre de 3-5 ans, donc ils mettent tout en oeuvre. Ca a marché aux Celtics, au Heat, donc ça marchera aux Cavs selon leur logique; encore faut-il le « right leadership » dans le vestiaire, avec le coaching, n’est pas Doc Rivers qui veut.

      Sans vouloir me répéter, ce qui a fait gagner ces deux équipes à l’Est, c’est la défense, une fois de plus.

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    • Jérôme -  26 août 2014 - 12:43

      « J’ai du mal à comprendre le discours de LeBron James dans tout ça. Il ne revenait pas dans l’Ohio pour construire et jouer avec les jeunes ? C’était pas un projet à long terme qui était prévu ? »

      Tu me semble bien naif Ben 😆
      La com c’est une chose, l’ambition, c’en est une autre. Le cinq présenté par les Cavs (Irving-Waiters-James-Thompson-Varejao) est plus armé pour le titre qu’avec Wiggins. Faut pas chercher plus loin.
      J’espère juste que Love ne va pas prolonger dans la foulée, ce sera amusant de voir les Cavs non titrés l’été prochain avec James qui renonce à son option et Love F.A.

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  2. Jérôme -  26 août 2014 - 12:42

    Puisque tout le monde s’enfiche, je vais quand même aussi parler des Wolves.
    Nouvelle reconstruction mais avec un groupe armé pour le ventre mou. Alors le ventre mou de l’Ouest, ça peut être 11e avec 50% de victoires.

    Mais dans l’esprit, je trouve que Saunders a bien géré son truc. Wiggins est un slasheur appelé à devenir une star, Bennett reste un potentiel intéressant, surtout délesté de quelques kilos et sans blessure à l’épaule et j’adore l’arrivée de Thad Young.

    A moyen terme, ça laisse quelques promesses avec Pekovic, Dieng, Brewer, Martin, Rubio et Mo Williams, + les prospects Shabazz et LaVine. Il y a du jeune, du moins jeune, beaucoup de talent et c’est ce qui me laisse penser que ces Wolves valent mieux que les 20W auxquels sont abonnées les équipes qui lachent leur superstar.

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    • N.K -  26 août 2014 - 17:39

      Sans Love, ils seront aux alentours d’une 30aine de victoires pour être vraiment réaliste. Si les Lakers ou Jazz de l’année dernière ont atteint les 25 victoires, ce sera un minimum pour les Wolves.

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