L’impact de James Johnson sur les Grizzlies

Plombés par les différentes blessures touchant notamment Marc Gasol ou Zach Randolph en début de saison, les Grizzlies ont décidé de signer un joueur de D-League passé complètement sous le radar. Un certain James Johnson, qui depuis, fait des émules à travers la ligue.

L’underdog

Les Grizzlies décident, le 16 décembre 2013, de signer James Johnson en provenance des Rio Grande Valley Vipers. L’ailier, athlétique (2m05, 111kg), tournait à 18.5pts, 9.1rbds, 4.8ast, 1.9st et 3.4blks en 10 matchs dans la ligue de développement. Les insiders le classent comme un ailier coincé entre le poste 3 et 4, avec un jeu offensif complet, rapide et très sous-estimé. Pourtant, ces louanges n’ont pas suffi à convaincre, puisqu’il a été drafté en 2009, en sortie de saison sophomore de Wake Forest, par les Bulls (16ème pick du 1er tour). Il sera rapidement envoyé en D-League (Iowa Energy) puis tradé aux Raptors, aux Kings pour au final se faire couper par les Hawks en octobre 2013.

Il connait donc avec Memphis sa 4ème équipe en 5 années dans la grande ligue et semble surtout avoir trouvé un endroit où exprimer son talent. Profitant des absences de Pondexter, Miller, Gasol etc…il va tout simplement réaliser quelque chose d’historique: aucun joueur ayant moins de 25 minutes de temps de jeu n’a réussi à compiler 4.5rbds, 2.5ast, 1.5blks et 1.4st par match. Ce n’est pas une surprise, à Toronto, il faisait déjà preuve de sa polyvalence (9.1pts, 4.7rbds, 2ast, 1.4blks, 1.1ast en 25mins) avant d’être tradé. Mais derrière ces chiffres, les commentaires dithyrambiques mettent en avant sa présence sur le terrain, offensivement mais surtout défensivement, il l’a encore prouvé lors du Martin Luther King Day:

Un pilier défensif

Plus précisément, quand Johnson est sur le terrain, les Grizzlies outscorent leurs adversaires de 7.5pts pour 100 possessions, scorant alors comme une des trois meilleurs attaques de la ligues tout en possédant une défense qui se glisse dans le TOP 7 (13ème attaque et 22ème défense quand il n’est pas sur le terrain). De plus, sur les 15 derniers matchs qu’il a joué, il a un rating net de +8 (rating défensif: 99.3). Cela se vérifie encore sur les occasions qu’ont ses adversaires directs de jouer le spot: ils sont à 7/39 (17.9%) de réussite avec Johnson sur le dos et à 6/27 à 3PT (22.2%) à cause de ses longs bras, exemple en vidéo:

On le retrouve encore sur le « hustle », il ne lâche jamais le ballon des yeux et a une capacité à se remettre dans le sens de ses adversaires, c’est impressionnant:

Il parait même assez armé pour devenir un nouveau Ron Artest, en plus grand et plus versatile, dérangeant par exemple Kevin Durant dans son shot. Il peut donc bien défendre en isolation, sur les pick-n-roll et parvient régulièrement à stopper son défenseur dans la raquette, en provoquant un shot difficile. Il maintient au périmètre ses adversaires avec un 5/16 et force la plupart du temps son opposant direct à tenter un shot que de chercher le lay-up. Il lui manque également des qualités défensives au niveau du post-up. Il se retrouve souvent contre des joueurs de haut calibre (les Harden, Melo, James…) qui switchent entre postes 3&4, et là, il est mis en difficulté, commettant souvent la faute.

N’oublions pas qu’il représente également une menace offensive. Il n’est pas doté d’un shot à la Carmelo ou Nowitzki, il lui faut travailler notamment sur le fait de pouvoir créer son propre shoot (28% quand il spote son adversaire). Il n’empêche qu’il est capable d’actions d’éclats, comme celle-ci:

Il marque le plus souvent en transition et son passing se révèle très utile dans les situations de fastbreak (11 passes sur 40). Memphis a flairé le bon coup: l’aubaine de cette signature est criante à la vue du manque de profondeur de l’équipe sur son poste, les Prince/Allen/Pondexter/Miller n’ont pas évité les blessures et paraissent également limités. S’il fait partie de ces joueurs sans consistance au shoot (comme ses collègues sur le poste), il faudra profiter à fond de son jeu rapide et athlétique mais son avenir au sein d’une équipe de contenders s’inscrit dans un seul champ: devenir une menace à 3PT. S’il parvient à parfaire son jeu, il est certain qu’il devienne une pièce majeur du jeu des Grizzlies.

Ecrit par:

N.K

2 Commentaires

  1. Jérôme -  25 janvier 2014 - 12:03

    C’est là qu’on voit que la NBA, c’est vraiment une affaire d’opportunité.
    Un joueur comme James Johnson n’est pas mauvais mais il n’a jamais vraiment eu sa chance, après un départ délicat à Chicago.

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