Comme chaque année, nous rendons nos votes pour les récompenses de fin de saison. 2014/15 aura pour particularité d’être assez limpide sur plusieurs nominés, nous avons eu plusieurs unanimités dans ce panel qui comprend les 5 membres de PB (Ben, Bob, Jérôme, N.K et Max), mais pas uniquement.

MVP : Stephen Curry

On aurait pu croire à l’unanimité sur ce prix. Le meneur des Warriors réalise une saison extraordinaire statistiquement parlant : 23.8pts à 48.7% de réussite dont un hallucinant 44.3% à 3pts (3.6 3PTM convertis sur 8.1 tentés par match), 91% aux lancers-francs, 4.3rbds, 7.7ast, 2.0steals. Il a également battu le record All-Time de 3pts convertis et tentés en saison régulière. Son entrainement en dit long : 77 shoots à 3pts convertis d’affilée:

Un seul de nos rédacteurs n’a pas récompensé le Warrior, c’est Bob qui donne son vote à James Harden. Un choix qu’il explique:

Ça peut surprendre avec la saison de Curry mais les Warriors constituent un monstre collectif. Curry a des coéquipiers au top et une équipe qui a roulé sur la ligue. Les Rockets d’Harden ont vécu une saison compliquée physiquement et le joueur a du sévèrement s’employer dans les moments chauds pour valider une 2e place à l’Ouest qui valait quand même sacrément cher. Curry a la saison la plus flamboyante des deux, mais au mérite et pour coller au plus près de ce que je considère être la définition de « Valuable » je le refile à Harden.

Défensive Player Of The Year : Draymond Green

Une fois encore, une « presque-unanimité » avec quatre votes sur cinq en faveur du Warrior. Il faut se replacer dans le contexte de présaison pour comprendre l’énorme saison que vient d’engranger Draymond Green: on annonçait David Lee titulaire, et c’est bien Green qui évince l’ancien Knick de la rotation. Il est devenu le liant tant de l’attaque que de la défense des Warriors (11.7pts, 8.2rbds, 3.7ast) avec un rating défensif de 96.0, 2ème de la ligue derrière Tony Allen.

Malgré sa petite taille au poste 4, il défend comme un mort de faim, à base de contestation de tous les placements, quel que soit le joueur, en sus de ses 1.6 interceptions et 1.3 blocks par match:

C’est moins flashy que les Blocks de DeAndre Jordan, néanmoins, les Warriors sont devenus la 1ère défense de la ligue (98.2 de rating) cette saison.

Le seul vote dissident est venu de Max qui récompense Kawhi Leonard. Je pense que tu n’étais pas le seul à y penser, notamment sur ce run des Spurs en fin de saison – depuis son retour le 27 février en réalité – mais, à mon avis, les blessures et les 18 matchs manqués du Spur ont joué en sa défaveur.

Rookie of The Year : Andrew Wiggins

C’est un 5/5 pour le jeunot du Minnesota, tradé on le rappelle contre Kevin Love à l’intersaison. Titre éminemment individuel, le Rookie of The Year se détache largement en faveur de Wiggins qui aligne 16.9pts, 4.6rbds, 2.1ast, 1.0st et ne semblait pas touché par le Rookie Wall. Sur ses dix derniers matchs de saison régulière, il culmine à 22.3pts par match, 5.9rbds, 3.6ast, preuve de son ascension tout au long de l’année.

A noter, également, sa résistance: 82 matchs joués et débutés avec en moyenne 36 minutes joués par match. Seuls Exum (22mins/match), Payton (30mins/match) et Mirotic (20mins/match) peuvent se targuer d’une aussi belle réussite.

[vine id= »eujIviF2tOu » align= »center » mode= »normal » autoplay= »no »]

Sixth Man of The Year : Lou Williams

Choix autrement plus compliqué pour le meilleur sixième homme de l’année. Il aurait pu/dû revenir à Jamal Crawford vu la saison des Clippers, mais tous les rédacteurs le snobbent car d’une part, il l’a déjà eu et d’autre part, il a manqué une palanqué de matchs. Nous assistons à un duel entre Lou Williams (Raptors) et Isaiah Thomas (Celtics). C’est mon choix qui fait pencher la balance en faveur de Lou pour une raison très simple : Isaiah Thomas n’est le meilleur sixième homme que depuis son arrivée aux Celtics; Lou est quant à lui très constant depuis le début de la saison.

Cette saison, Williams tourne à 15.5pts avec 1.9 3PTM par match et 80 rencontres disputées, sans oublier plusieurs pointes à plus de 20-25pts en fin de saison pour soutenir les absences de DeRozan et Lowry. C’est sa meilleure saison individuelle, extrait d’une interview qu’il a donné à ESPN:

Quand j’ai été tradé aux Raptors, Kyle Lowry est venu me voir pour me dire : « On s’attend à ce que tu plantes 15pts par match en sortant du banc ». J’ai senti qu’on avait besoin de moi, que j’étais désiré ici et ça m’a mis dans le bon état d’esprit. Nous avons une identité, je l’adore, cette situation est parfaite, j’ai toujours été l’underdog, toujours sous-côté.

Pour en lire d’avantage sur Lou, n’hésitez pas.

Most Improved Player : Jimmy Butler

A l’instar du ROY, un seul nom réussi à s’imposer chez nos rédacteurs (ainsi que tous les insiders NBA), c’est celui de Jimmy Butler. Il répond stricto sensu à la notion de MIP à la perfection :

• Saison 2013/14: 13.1pts  (39% au shoot, 28% à 3pts, 76% aux FT), 4.9rbds, 2.6ast, 1.9st en 38mins de jeu
• Saison 2014/15: 20pts (46% au shoot, 37% à 3pts, 83% aux FT), 5.8rbds, 3.3ast, 1.8st en 38mins de jeu

En doublant son rendement offensif, tout en améliorant son efficacité et le reste de ses stats, Butler s’est arrogé le titre de MIP depuis fort longtemps. Certes, il profite de nombreuses blessures et spécialement celle de Derrick Rose, mais cela est devenu un fait habituel dans l’Illinois. La consécration est venue de sa sélection – en tant que réserviste – au All-Star Game.

Coach Of The Year : Mike Budenholzer (Hawks)

Si la récompense ira très probablement à Steve Kerr au vu du survol qu’ont effectué les Warriors sur cette saison, l’unanimité a été inverse de notre côté pour récompenser l’énorme travail de l’ancien assistant de Gregg Popovich, Mike Budenholzer. Il a réussi à transformer une équipe des Hawks à 38-44 la saison dernière en véritable contender pour le titre avec un magnifique bilan de 60-22 et un règne sans partage sur la Conférence Est.

Très honnêtement, qui aurait prédit une saison pareil à Atlanta? Pas moi en tout cas, je les voyais lutter pour la dernière place qualificative vu leur roster et le jeu qu’ils développaient, et pourtant. Atlanta est devenu une équipe dont la star est le collectif et où le groupe est homogène tant dans le 5 majeur que sur le banc. Les Insiders NBA ont dû apprendre de nouveaux noms de famille cette année : Shroder, Muscala et Antic. Sans oublier ces « joueurs de devoir », les Shelvin Mack, Mike Scott incognito au début de la saison.

Les Hawks sont la 2ème équipe au passing cette année, la 5ème meilleure défense aux nombre de points encaissés par match tout en comptant sur un 5 majeur qui ne dépasse pas les 32minutes de jeu par match avec une symbiose dans le partage des tickets shots :

A voir jouer, c’est encore plus fantastique, ils sont l’incarnation même du « unselfish-game », avec de fortes nuances par l’utilisation de systèmes comme le triangle ou autres. Ça vaut bien un petit mix:

Les ALL-NBA Team

Nous utiliserons un barème assez simple pour ces équipes : une place dans la 1ère vaut 5pts, dans la 2nde 3pts et dans la 3ème 1pts, la note maximale étant donc 25pts.

All NBA First Team

• Steph Curry (25pts)
• Russell Westbrook (19pts)
• James Harden (25pts)
• Lebron James (23pts)
• Anthony Davis (25pts)

All NBA Second Team

• Chris Paul (9pts)
• Klay Thompson (12pts)
• LaMarcus Aldridge (14pts)
• Al Horford (8pts)
• Pau Gasol (11pts)

All NBA Third Team

• Jeff Teague (6pts)
• Kawhi Leonard (7pts)
• Jimmy Butler (8pts)
• Blake Griffin (7pts)
• DeAndre Jordan (6pts)

Pour départager les égalités, les places dans le All-NBA comptent: un vote en All-NBA 1st > 2nd >3rd.

All NBA Rookie First Team

• Jordan Clarkson (21pts)
• Elfrid Payton (23pts)
• Andrew Wiggins (25pts)
• Nikola Mirotic (25pts)
• Nerlens Noel (25pts)

All NBA Rookie Second Team

• Marcus Smart (12pts)
• Zach LaVine (14pts)
• Langston Galloway (19pts)
• Bojan Bogdanovic (15pts)
• Jusuf Nurkic (15pts)

Rien n’a été fomenté entre nos rédacteurs et pourtant, on se retrouve avec deux équipes assez homogènes et presque du poste pour poste. Chapeau.

All NBA Defensive First Team

• Tony Allen (14pts)
• Jimmy Butler (16pts)
• Kawhi Leonard (25pts)
• Draymond Green (20pts)
• Rudy Gobert (19pts)

A noter que Max est le seul à ne pas avoir mis Draymond Green, c’est aussi lui qui a préféré Kawhi en DPOY.

All NBA Defensive Second Team

• Steph Curry (10pts)
• Chris Paul (8pts)
• Giannis Antetokounmpo (10pts)
• Anthony Davis (13pts)
• DeAndre Jordan/ Tim Duncan/ Andrew Bogut (8pts)